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L'avenir de l'efficacité – chances et défis

20.03.2023, Coopération internationale

Das dritte hochrangige Treffen (HLM3) der Globalen Partnerschaft für wirksame Entwicklungszusammenarbeit (GPEDC) ging mit einer gemischten Bilanz zu Ende, sagt Vitalice Meja, geschäftsführender Direktor von Reality of Aid Africa.

L'avenir de l'efficacité – chances et défis
Vitalice Meja est directeur exécutif de Reality of Aid Africa – un réseau panafricain centré sur l'éradication de la pauvreté par des politiques de coopération efficace dans le développement. Il est actuellement un des coprésidents du GPEDC représentant les membres non exécutifs du GPEDC
© Vitalice Meja

Le sommet qui s'est tenu à Genève en décembre 2022 a réuni plusieurs centaines de représentant-e-s gouvernementaux et d'acteurs du développement Il visait à prendre des mesures critiques destinées à renforcer l'impact de la coopération au développement et de faire avancer l'Agenda 2030 en faveur des populations les plus défavorisées. Le sommet a eu lieu à un moment où la pandémie du COVID-19 a non seulement entraîné la perte des progrès de développement obtenus au prix de grands efforts dans le monde, mais aussi à un moment où des questions quant à la pertinence du principe d'efficacité dans le contexte de la crise actuelle avaient pris de l'ampleur. La discussion a porté sur la manière dont les principes d'efficacité du développement pourraient renforcer la résilience de l'impact du développement par rapport aux objectifs de développement durable (ODD) et favoriser la confiance dans l'agenda du GPEDC. Tous les acteurs devraient être tenus, au niveau politique, de placer les principes d'efficacité au cœur des résultats et de la responsabilité au niveau national.

Etat des lieux

On peut dire en toute confiance que le mandat et les principes d'efficacité du GPEDC sont toujours aussi pertinents. C'est sur cette base que le GPEDC a lancé un nouveau cadre de monitoring et un modèle d’application (delivery model) réformé qui a été adopté à l'unanimité lors du sommet. Déjà en amont de la rencontre, plus de 36 pays en voie de développement ont signé leur intention de participer au prochain cycle demonitoring. Les dialogues nationaux, les comités de pays partenaires et les priorités thématiques, adoptés au sommet, donnent un bon élan afin de lancer le nouveau modèle de mise en oeuvre au niveau national. Tout indique que le niveau d'intérêt pour la responsabilisation et le progrès dans les engagements du GPEDC est toujours soutenu.

Nous devons cependant agir de manière plus déterminée et non sélective, si nous souhaitons renforcer la plateforme dans le contexte de l'agenda 2030. Des efforts soutenus doivent être entrepris afin de rendre le GPEDC plus opérationnel et orienté en fonction des résultats au niveau national, de même que promouvoir l'inclusion grâce à l'approche de la société dans son ensemble. La direction du GPEDC devrait tirer parti des possibilités offertes par le document de résultats politiques audacieux pour stimuler les progrès et les mesures en faveur de l'action nationale. Pour ce faire, des ressources financières adéquates doivent être mises à disposition.

Les défis à relever

Nous devons néanmoins faire face au fait que la perception générale reste que le GPEDC est axé sur les donateurs et que ce qui est financé par des donateurs attire l'attention et les investissements de la plateforme mondiale. Cette perception ne renforce pas la propriété parmi les gouvernements des pays partenaires. Un partenariat mondial qui s'engage collectivement à mettre en œuvre les principes d'efficacité exige une détermination politique dans tous les domaines ; les partenaires de développement doivent avoir la volonté de participer au débat politique.

Le financement et les contraintes de capacité du GPEDC ont persisté durant sa décennie d'existence. Les contraintes de financement et de capacité du GPEDC n'ont pas changé au cours de ses dix années d'existence. De nouvelles exigences sont apparues, qui demandent à tous les acteurs d'évaluer leurs propres capacités à fournir les services demandés. Pour améliorer la mise en œuvre des objectifs de la GPEDC au niveau des pays, il est nécessaire de définir clairement les responsabilités et d'allouer les ressources appropriées ; ce n'est qu'ainsi que cette tâche pourra être menée à bien.

Un GPEDC inclusif et durable dépendra d'une compréhension partagée sur la manière de réagir à de nouveaux risques, à des compromis et à des tensions dans le partenariat au niveau des pays. Ceci requerra un dialogue permanent entre les parties prenantes afin de les rallier autour des actions convenues guidées par l'Agenda 2030 et des priorités nationales de développement. Il faudra un investissement concerté de toutes les parties prenantes pour relever de nouveaux défis persistants et faire en sorte que l'on se concentre sur les priorités convenues de développement en aidant d'abord ceux qui on le plus à rattraper. Soutenu par des approches collectives à la responsabilité, cela pourrait donner une poussée urgemment requise pour exploiter les forces des gouvernements, citoyen-ne-s et partenaires pour donner un plus grand impact et avancer plus rapidement sur le chemin qui mène au développement durable.

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